Serge Vieillard |
53 ans et baignant dans les étoiles depuis tout petit par les passions communicatives d’une maman particulièrement vive d’esprit. C’est depuis toujours l’irrésistible envie de gribouiller, de dessiner et de peindre. C’est aussi l’épopée de la conquête spatiale vécue au jour le jour, les vieux livres tentant d’imaginer des mondes lointains, échafaudant des hypothèses étonnantes. Et toujours des questions, des interrogations de gamin : mais où sont donc les roues à rayons de ce diable de Grand Chariot dans les constellations du ciel ? Chariot qui se transforme en Ourse… Vraiment, je ne voyais rien… Quels mécanismes – poulies, engrenages et tuyauteries à vapeur - peuvent bien se cacher dans le tube d’un télescope ? Le grand mystère de l’écliptique ou mieux encore, de la précession des équinoxes, ou des supernovae, aux noms autant énigmatiques que merveilleux. Puis vers 12-15 ans, le temps des explications, des premières sondes interplanétaires qui allaient révolutionner notre vision du système solaire. La première vision de la « nébuleuse d’Andromède » aidé par la maman fraîchement initiée à son pointage dans des jumelles. La collection « Tout l’Univers » et cette série passionnante d’articles sur la fabrication d’un télescope. Vers les 18 ans, première paye : premier télescope. Premier achat de Ciel et Espace en kiosque, des premiers livres de terrain, BOURGE, BRUNIER & Co. Quand à 30 ans, je découvrais un club d’astronomie qui ne s’appelait pas encore Magnitude 78 et qui allait me propulser dans un monde extraordinaire. Très vite, l’envie d’en voir toujours plus de mes propres yeux m’a amené à ignorer le monde de l’imagerie pour me consacrer essentiellement au visuel. Puis, j’ai découvert avec étonnement le formidable potentiel du dessin astronomique lors de l’opposition martienne de 1988. Depuis, j’aime à observer dans des instruments de plus en plus puissants et performants, ou d’apprécier le charme des anciennes installations historiques. Mais aussi, je conçois et fabrique mes propres instruments de voyage pour me permettre de vivre des aventures extraordinaires sous les plus beaux ciels de la planète. J’aime à les partager, à les raconter par des dessins, à susciter l’intérêt, à donner l’envie. La réalisation de cet ouvrage en est le plus beau témoignage qui restera un moment majeur de mes activités. |
Frédéric Burgeot |
Je suis né à Nantes en janvier 1974, mais j'ai passé l'essentiel de mon enfance et de ma jeunesse à La Rochelle. Après des études en mathématiques, je deviens en 1998 professeur de cette matière et pars effectuer mon début de carrière en région parisienne. C'est en 2003 que j'obtiens ma mutation pour la Vendée où je suis installé aujourd'hui encore. Depuis, je suis membre du Centre astronomique de Vendée. En dehors de l'astronomie, mes loisirs ont principalement été -ou sont encore- la musique, le basket, le boomerang (deux fois champion de France et vice-champion du Monde par équipes) et la course à pied et d'orientation. Je ne suis pas tombé dans l'astronomie tout petit. Je dirais même que les choses du ciel m'ont laissé indifférent jusqu'à l'âge de 21 ans où j'ai été pris d'une soudaine soif de combler cette lacune. Après avoir lu de nombreux livres pour répondre à mes questions sur l'organisation de l'Univers et ses mécanismes, j'ai eu envie de voir par moi-même les planètes et les galaxies. La plupart des ouvrages exhibaient avant tout des photographies, mais quelques-uns d'entre eux, dont « à l'affût des étoiles » de Pierre Bourge, étaient illustrés avec des dessins d'amateur, bien plus à même de montrer ce qu'il était possible de voir avec un équipement d'amateur. Etant donné que je pratiquais le dessin depuis tout petit, je me suis dit que cette activité était à ma portée. C'était décidé : avec l'argent rapporté par mes petits boulots d'étudiant, j'allais acheter une lunette, observer pour faire connaissance avec mon environnement lointain et dessiner ce que je voyais. Ce fut aussi le moment de rejoindre le club d'astronomie de La Rochelle, l'Astrolabe. |
Fabrice Morat |
45 ans, découverte de l’astronomie à 15 ans en même temps que la course à pied • 1983 : Dès les premières années, je lisais goulûment les pages spéciales de Science&vie écrites par Jean Lacroux (« La calculette de l’astronome ») et programmais sur mon petit ordinateur de poche ses algorithmes. Ma première expérience fut la mesure de la position du Soleil dans mon ciel local à un instant t de la journée. La fabrication d’un quadrant à pendule me donna la hauteur et ma boussole l’azimut. Puis la conversion à l’aide de mon programme informatique des coordonnées équatoriales (obtenues dans les éphémérides) en coordonnées horizontales me permit de jauger l’exactitude de mes mesures. • 1987 : Maître informaticien dans l’aéronautique navale près de Quimper • 1996 : Retour en montagne (région des Aravis en Hautesavoie) et mise en berne de ma carrière professionnelle au profit de mes 2 activités (Astronomie et course à pied). J’observe plus sérieusement le ciel profond au C11. • 1998 : Membre de la Société astronomique du Léman • 2000 : Découverte de la petite revue papier Ciel extrême. Grâce à Yann Pothier, je m’essaie au dessin du ciel profond. A ce titre, je me revendique « enfant de Ciel Extrême ». Je dépose mes premiers billets dans ce journal spécialisé. Champion de France senior par équipe de course en montagne. Mon premier dessin : le groupe de galaxies NGC3190 au C11 publié dans Astronomie magazine • 2001 : Dessin au C14 puis à la grosse Miyauchi J45x141. • 2003 : Rédacteur régulier dans Astrosurf Magazine depuis le premier numéro • 2004 : Relevé quotidien des hydrométéores pour Météo France. • 2010 : Découverte du ciel austral namibien grâce à Bertrand Laville Champion de France vétéran par équipe de course en montagne. • 2008 à 2012 : 5 fois vainqueur du challenge haut savoyard de course en montagne • 2012 : L’instrument et les chaussures changent, le ciel et les montagnes restent… Mon dernier dessin : une galaxie naine IC 2574 (= nébuleuse de Coddington) à la J45x141 en attendant le prochain au T600 Desvaux/Griere. Domaines astronomiques de prédilection : mécanique céleste et tout ce qui gravite autour de l’observation visuelle du ciel (météorologie comprise). Volontiers orienté ciel profond. Ma devise : L’on ne voit rien clairement tant qu’on ne l’a pas dessiné… |
Rainer Topler |
J’ai reçu en plein coeur la flèche de l'amour pour l'astronomie à l'âge de 11 ou 12 ans, avec comme équipement le Newton de 110 mm de mon frère aîné. Dans les années 70, si l’on cumule tous les ennuis liés à une monture fragile vibrant à chaque respiration, les vues étriquées et peu nettes au travers d’oculaires d’un autre temps, les cartes du ciel disponibles à l’époque absolument insuffisantes, je m'étonne encore et toujours de savoir comment ma passion pour l'astronomie a pu s’épanouir dans de telles conditions. Mais c'était également les années les plus fastes des découvertes astronomiques, du lancement des sondes spatiales Voyager, Viking et Venera, les années des premiers télescopes européens de haute qualité sur La Silla et bien sûr, mon aventure intime de la découverte du ciel avec mes propres yeux et mon petit télescope et cela, en plein milieu d'une ville allemande de 100 000 habitants. En 1980, à l’âge de 16 ans, un télescope Schmit Cassegrain de 20 cm m’ouvrit une nouvelle porte du ciel et permit de m’essayer à l'imagerie planétaire. En 1995, l’arrivée en Allemagne de la revue astronomique « Interstellarum » fut un véritable émerveillement pour moi. Les observations visuelles étaient alors retranscrites par des dessins. C’est ainsi que je fus gagné définitivement par le virus du dessin astronomique. De nombreuses publications et divers articles dans les revues d’astronomie amateurs témoignent de mes observations. Mentionnons « Interstellarum », « Sterne und Weltraum », « Magellan », en Angleterre « The Deep Sky Observer » et bien sûr, la formidable revue française « Ciel extrême ». C'était mon premier contact avec le monde astronomique francophone qui se manifestait au début par une correspondance intense avec mon ami Fabrice Mprat. En 2004, je participais en tant qu’auteur à la rédaction du guide « Praxishandbuch Deep Sky » chez Kosmos (La pratique le l'observation du ciel profond). En 2006 suivait le e-book « Planetarische Nebel beobachten und verstehen » (Observer et comprendre les nébuleuse planétaires), accompagné d'un catalogue détaillé de toutes les NP NGC, IC et beaucoup de nébuleuses planétaires du catalogue PK. Cette publication personnelle était basée sur mes propres observations et dessins effectués principalement au TN36 cm aux côtés d’images du HST. Ce travail fut doublement honoré par un « Webb society graphic award » (pour les dessins des NP de l’hémisphère sud) et par le « Samuel Thomas von Soemmering Preis » de la « société de physique » de Francfort. Entre-temps, le contact avec mes amis astronomes français s'est renforcé. Il trouve son point culminant actuellement dans ma collaboration au livre que vous tenez dans vos mains. |
Nicolas Biver |
Né le 12 juillet 1969, année prémonitoire, je pratique l'astronomie amateur et le dessin astronomique depuis décembre 1983. Cette passion a commencé avec une simple lunette de 60mm et dans le cadre d'un club de jeunes astronomes amateurs. Je me suis construit progressivement un télescope de 20 cm en 1989, de 25 cm et 1996 et enfin de 40 cm en 2003 que j'utilise tous les 3 encore régulièrement. De plus, j'ai souvent eu l'occasion d'utiliser d'autres instruments, tels que les télescopes de l'Observatoire de Paris (T60 cm, T1 m, Lunette Arago de 38 cm) ou d'autres par-ci par-là, notamment un C8 à l'observatoire radio astronomique de l'IRAM au Pico Veleta, près de Grenade (Espagne). |
Yann Pothier |
42 ans, animateur sportif |